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Prisca Huguenot

31 janvier 2022
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Découverte : recycler les masques usagés en batteries

Des scientifiques de l'université MISIS on découvert un procédé pour créer des batteries à partir de masques en papier usagés. Les performances obtenues sont relativement proches de celles des batteries actuelles.

Avec la crise sanitaire, les masques sont devenus indispensables. Bien que les masques chirurgicaux soient des alliés cruciaux dans la lutte contre le COVID-19, ils présentent un problème de taille : pour être efficace, ils doivent régulièrement être remplacés. 

Cet usage unique signifie une hausse importante des déchets et dans certains cas même de pollution. Face à ce problème, des scientifiques de l’université MISIS ont souhaité trouver une solution. 

Plutôt que de jeter les masques à la poubelle, les chercheurs ont décidé de les transformer en batterie. Ces dernières font en effet l’objet de nombreuses expérimentations, cherchant tour à tour à s’adapter aux besoins actuels des appareils et à réduire leur impact environnemental. C’est donc ce dernier domaine qui a intéressé l’équipe de MISIS, en mettant au point un procédé capable de donner une nouvelle vie aux masques.

Mode d'emploi

Avant toute chose, il est bien sûr essentiel de désinfecter les masques. Pour cela, les scientifiques utilisent les ultrasons avant de les plonger dans une encre à base de graphène. Les masques sont ensuite compressés et chauffés à une température de 140 °C pour obtenir de petites granules capables de conduire l’électricité. Ce sont ces granules qui forment les électrodes de la batterie.

Il faut alors les séparer à l’aide d’une couche isolante fabriquée à partir d’autres masques. Pour finir, le tout est plongé dans une solution électrolytique avant d’être recouvert par une coque de protection faite à base de blisters de médicaments. Grâce à ce procédé, les scientifiques obtiennent des batteries ayant une densité énergétique de 99,7 Wh/kg, soit relativement proche des performances des batteries classiques — entre 100 et 265 Wh/kg.

Les chercheurs notent qu’il est même possible de doubler ce chiffre en ajoutant des nanoparticules d’oxyde de calcium cobalt aux électrodes. La batterie maintient 82 % de ses capacités après 1500 cycles tout en permettant l’alimentation d’un appareil pendant une dizaine d’heures. Sans compter les autres avantages : moins chères, elles sont également plus minces et flexibles.

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