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Prisca Huguenot

7 mai 2025
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Temu change de ton en Suisse

Fin des pratiques de pression commerciale sur Temu.

Source : Pexels

Le géant chinois de l’e-commerce Temu annonce une série de changements dans son approche marketing en Suisse. Sous la pression du Secrétariat d'État à l'économie (SECO), la plateforme a modifié plusieurs fonctionnalités jugées trompeuses ou agressives, après des plaintes émanant d’associations de consommateurs et de commerçants.

Une pression artificielle interdite en Suisse

Jusqu’à récemment, Temu incitait ses utilisateurs à acheter rapidement via des messages tels que « Dépêchez-vous ! » ou encore « Faites vite si vous ne voulez pas rater l’offre ». Des formulations qui mettent le consommateur sous pression artificielle, une méthode considérée comme déloyale par la législation suisse.

Réaction rapide après discussions avec le SECO

Temu, représentée en Suisse par la société irlandaise Whaleco Technology, a réagi à ces critiques en modifiant rapidement l’affichage de ses offres. Selon le SECO, les changements majeurs incluent :

  • Une clarification des comparaisons de prix : le prix barré correspond désormais à celui pratiqué juste avant la promotion.
  • L’identification claire des vendeurs (nom, adresse, e-mail).
  • La suppression de certaines fonctions comme la "roue de la fortune".
  • Un ajustement de la mention « presque épuisé » selon un stock plus précis (entre 99 et 20 unités).
  • La suppression de messages incitatifs comme « Commandez maintenant ou votre article sera épuisé ».
  • La révision des contenus d’e-mails marketing pour en retirer les formulations alarmistes.

Un engagement à long terme, mais des attentes persistantes

Temu s’est engagé par écrit à maintenir ces ajustements. Pour les autorités et les fédérations, c’est un premier pas vers une concurrence plus équitable. La Swiss Retail Federation salue cette évolution, soulignant l’importance de faire respecter les mêmes règles du jeu aux acteurs nationaux et internationaux.

Mais certains commerçants, notamment via l’association Handelsverband.swiss, estiment que d'autres aspects restent flous : sécurité des produits, responsabilité des vendeurs ou gestion des déchets électroniques. Des adaptations législatives pourraient être nécessaires.

Pas de sanctions immédiates, mais vigilance maintenue

Le SECO ne prévoit pas d’action juridique à ce stade, mais avertit : si de nouvelles plaintes sont déposées, Whaleco pourrait faire l’objet de mesures coercitives. En d’autres termes, la surveillance reste active, et le moindre faux pas pourrait relancer les hostilités.

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