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Prisca Huguenot

26 février 2025
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Meta et le « Project Waterworth »

Un réseau de câbles sous-marins plus long que l’équateur.

Source : Meta

Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, annonce un projet d’envergure mondiale : le déploiement d’un réseau de câbles sous-marins totalisant 50’000 kilomètres. Baptisé « Project Waterworth », ce projet titanesque vise à connecter cinq continents et à révolutionner l’infrastructure de transmission de données à l’échelle mondiale.

Un projet d’une ampleur inédite

Avec une longueur dépassant la circonférence de la Terre, le « Project Waterworth » s’impose comme le plus grand réseau de câbles sous-marins jamais construit. Meta prévoit d’équiper ces câbles de 24 paires de fibres optiques, un bond technologique significatif par rapport aux standards actuels de 8 à 16 paires.

Ces infrastructures seront enfouies jusqu’à 7 000 mètres de profondeur, un défi technique qui nécessitera des années de travaux et un investissement de plusieurs milliards de dollars. Ce projet confirme ainsi la volonté de Meta d’être un acteur majeur dans le développement de l’infrastructure Internet mondiale.

Pourquoi un tel investissement ?

Meta justifie cette initiative par la nécessité d’améliorer la connectivité et d’encourager l’intégration numérique dans des régions clés comme l’Inde, le Brésil ou l’Afrique du Sud.

L’entreprise met également en avant le rôle croissant de l’intelligence artificielle (IA) et son impact sur l’économie et la société. Avec le développement exponentiel des modèles d’IA et la demande croissante en bande passante, Meta veut s’assurer que les avancées technologiques soient accessibles à tous, quel que soit leur lieu de résidence ou de travail.

Les défis techniques et stratégiques

Outre les aspects technologiques, ce projet soulève plusieurs défis :

  • Un coût astronomique : Des milliards de dollars seront investis dans l’installation et la maintenance de ces infrastructures.
  • Une profondeur extrême : La pose de câbles à plusieurs milliers de mètres sous la mer nécessite des équipements spécialisés et une ingénierie de pointe.
  • Un enjeu géopolitique : En contrôlant une part importante de l’infrastructure Internet, Meta pourrait s’imposer comme un acteur incontournable de la transmission de données à l’échelle mondiale.

Meta et les câbles sous-marins : une expertise confirmée

Ce n’est pas la première fois que Meta investit dans les câbles sous-marins. L’entreprise a déjà participé à plusieurs projets majeurs, notamment :

  • 2Africa, un câble de 45’000 km reliant 33 pays en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient.
  • Echo et Bifrost, des projets reliant l’Asie du Sud-Est et les États-Unis.

Avec le « Project Waterworth », Meta pousse encore plus loin ses ambitions en matière de connectivité mondiale.

Un tournant pour l’Internet mondial ?


Le « Project Waterworth » pourrait transformer la connectivité, la vitesse de transmission des données et l’accessibilité aux nouvelles technologies. En renforçant les infrastructures numériques, Meta se positionne non seulement comme un fournisseur de services, mais aussi comme un acteur clé du développement d’Internet dans le monde entier.

Alors que la demande en bande passante explose avec l’IA et le cloud computing, ce projet pourrait bien redéfinir la manière dont les données circulent à l’échelle planétaire.

Affaire à suivre…

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