La police protège d’arrachepied un datacenter pour éviter tout potentiel acte de sabotage.
La police cantonale thurgovienne a mis en place un dispositif de sécurité autour du datacenter de SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication). Situé à Diessenhofen, près de la frontière allemande, ce centre de calcul fait l’objet de mesures de sécurité renforcée dans le but d’éviter tous actes de sabotage liés à la guerre en Ukraine.
Dans le cadre des sanctions contre la Russie, le service de messagerie financière a indiqué mardi qu’il déconnecterait sept entités russes de son réseau. Ce complexe vital pour la finance mondiale a vu sa protection renforcée par crainte d’un sabotage physique ou informatique.
Construit il y a une vingtaine d’années, le datacenter de Diessenhofen est l’un des trois seuls centres opérationnels de SWIFT dans le monde, les deux autres se trouvant aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. Véritable forteresse, le datacenter est « le secret le mieux gardé de Thurgovie ». Même les autorités cantonales ne peuvent pas le visiter.
Bien qu’il soit entouré de fils barbelés, de murs élevés et de caméras de surveillance, le centre de calcul compte cinq étages souterrains. Malgré le haut niveau de sureté déjà en place en temps normal, la police doit assurer une présence permanente.